Rainier Lericolais
Rainier Lericolais (né en 1970), est artiste plasticien et musicien.
Ses pratiques plastiques et musicales se rejoignent dans la notion de mémoire enregistrée : il prélève dans de nombreuses strates culturelles les artefacts et autres symboles qui composent ses oeuvres visuelles, sonores ou spatiales et dans lesquelles se mêlent références musicales, cinématographiques, plastiques, et littéraires. Mais ces oeuvres sont avant tout graphiques. Le dessin en est le coeur, ligne épurée, en toute simplicité. Ces oeuvres sont élégantes, gracieuses et délicates. Lericolais emprunte à la musique la technique du « sampling », mixant et recombinant les formes et les images à l’infini, au gré de ses influences et de ses rencontres. Il puise par ailleurs son inspiration dans une (contre-)culture musicale encyclopédique et dans une approche de la littérature, de l’art et du cinéma à la fois curieuse et éclectique pour servir un projet rigoureux où se croisent des expérimentations de médiums très divers.
Son travail est présent dans les collections de nombreux Fonds Régionaux d’Art Contemporain et autres institutions publiques telles que le Centre Georges Pompidou, la collection du Centre National des Arts Plastiques ou le MAC VAL. Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, parmi lesquelles Plunder (URDLA, Centre International Estampe & Livre, Villeurbanne, 2018), Rainier Lericolais (Galerie Nosbaum Reding, Luxembourg, 2018), Cut Up (La Mauvaise Réputation, Bordeaux, 2019) et Volume 4 (Frac Limousin, Limoges, 2012), ainsi que Leah’le, la voix du Dibbouk au Mahj (Musée des arts et d’histoire du judaïsme en 2021).
La discographie de Rainier Lericolais compte plus de 100 références. Il est l’auteur notamment de D.P.I. (Atelier de création adiophonique, France Culture, 2015) et, plus récemment, de Ray (Musée du Luxembourg, Paris, 2020). Il a collaboré avec des musiciens aussi divers que Simon Fisher Turner, Stephan Eicher, Minizza, Klara Lewis ou Sylvain Chauveau.