Renée Levi

Renée Levi

Suisse, née en 1960

La peinture de Renée Levi est faite de fulgurance, de vivacité. Les gestes y sont simples et francs, souvent répétés, mais sans que rien n’indique la moindre volonté de les voir se ressembler : ils sont libres.

À cette indépendance gestuelle répond une couleur encore plus vivante, une couleur qui ne se soucie guère de créer une organisation, mais qui semble avoir été jetée « à la figure du public ».

Pour autant, ces libertés ne sont pas gratuites, du moins, pas totalement. Elles ne sont pas non plus pure provocation, et encore moins décoratives. Le plaisir du geste est le vecteur d’une triple réaction entre la peinture, l’espace qui l’accueille et l’observateur. Chez Renée Levi, la liberté est presque toujours mise au service de l’appréhension d’un contexte : au service d’un espace qui peut tout à la fois être architectural, social ou culturel, et dans lequel la peinture vient conjurer la tendance à l’accoutumance et au lissage vers laquelle s’achemine l’esprit s’il n’est pas sollicité.

À la rudesse de son apostrophe répond le pétillant de son vocabulaire. Tout en elle prolifère joyeusement, se fait évidence. Un jaune vous électrise, un tourbillon magenta gifle votre chapeau en rebondissant vivement sur les bordures du tableau, de grande masses brunes se lèvent telle une coulée de boue. Ainsi, la couleur et les formes forcent le regard, elles le détournent de ses habitudes et l’amènent à une plus vive considération du lieu qu’il occupe.

Nul lieu est neutre semble dire la peinture de Renée Levi : nul lieu n’est muet si l’on y prend la parole. C’est ce que fait cette peinture dont l’optimisme décomplexé se présente sans fard, comme si tout allait de soi dans l’expression de sa présence. Les dispositifs dont use l’artiste, toiles enchâssées, parfois superposées, petits et très grands papiers, fresques, panneaux et parois, peinture au spray, au rouleau ou au pinceau, énoncent à chaque fois un « ici et maintenant » de la peinture.

Texte de Benoît Blanchard

Œuvres

Aimée
Aimée
2020, Acrylique sur toile, 150 ✕ 150 cm
Aimée
Aimée
2020, Acrylique sur toile, 100X100
Muriel
Muriel
2019, Acrylique sur toile, 80 x 80 cm
Morena (10)
Morena (10)
2020, Acrylique sur toile, 120 x 120 cm
Morena (4)
Morena (4)
2019, Acrylique sur toile, 150 x 150 cm
Stella II
Stella II
2019, Acrylique sur toile, 190 x 190 cm
Stella
Stella
2019, Acrylique sur toile, 190 x 190 cm
Chantal
Chantal
2017, Huile sur toile, 190 x 230 cm
Rosie
Rosie
2015, Acrylique sur toile, 230 x 230 cm
Sans titre
Sans titre
2019, acrylique fluorescente sur toile, 190 ✕ 190 cm
Sans titre
Sans titre
2003, Acrylique fluorescente sur toile, 150 ✕ 150 cm
Sans titre
Sans titre
2013, Acrylique sur toile, 280 x 289 cm
Aimée
Aimée
2018, Acrylique sur bois, 200x200
Sans titre (C10)
Sans titre (C10)
2017, Monotype à l'encre d'imprimerie sur papier, Impression Atelier Michael Woolworth, Pièce unique, 65 x 50 cm
Sans titre (C3)
Sans titre (C3)
2017, Monotype à l'encre d'imprimerie sur papier Impression Atelier Michael Woolworth Pièce unique, 65 x 50 cm
Tohu-bohu
Tohu-bohu
2008, acrylique sur papier couché, 29,7 x 21 cm
Tohu-Bohu
Tohu-Bohu
2009, acrylique sur papier couché, 29.7 x 42 cm
Simona
Simona
2019, acrylique sur toile , 190 ✕ 340 cm
Expositions

FLORENCE, galerie Bernard Jordan, Paris, 2019

AIMÉE, Centre d'Art Contemporain, Villa du Parc, Annemasse, 2020

MMXX, Musée d’Art, Histoire et Archéologie, Évreux, 2020

Revue de presse