Oneiroi
Les collages de Barbara Breitenfellner trouvent leur raison d’être dans les liens étranges et subversifs qui se produisent lors de leur réalisation. Les associations sont dissonantes, contradictoires, mais aussi implosées, fragiles, éclatées. Dans son atelier, d’innombrables coupures de livres sur les chiens de combat, le naturisme, les plantes, la mode, l’occultisme ou les stations de ski s’empilent. Il n’y a pas de système ou de répétition dans sa production – chaque collage a sa propre composition, basée sur l’arrière-plan et les fragments qui s’y sont retrouvés. Les collages attendent souvent un certain temps avec des fixations temporaires et passent par différentes versions jusqu’à ce que la colle les finalise. Son exposition “Oneiroi” (du grec Ὄνειροι Óneiroi, en français “rêves”) montre non seulement la jonction entre la pulsion de vie et la vulnérabilité corporelle, mais aussi un domaine théâtral où la fiction et la réalité s’entremêlent.