Le bal du rond-point
au 3 février 2024
« Dans un spectacle, dans un bal, chacun jouit de tous. »1
C’est une idée saugrenue que de vouloir rassembler plus de cinquante artistes dans l’espace de la galerie Bernard Jordan à la galerie-librairie O. du Théâtre du Rond-Point.
Dans cet espace, plutôt intime, dialoguent les artistes avec le théâtre bien sûr, les spectacles qui y sont donnés, et les livres, la multitude d’auteurs qui les habitent.
Ce foisonnement, ces nombreuses conversations, comme le brouhaha émanant d’un public échauffé juste avant une représentation, nous ont donné l’envie de faire se rencontrer divers artistes dans un même tumulte.
Si le dessin, ou plutôt l’œuvre sur papier, est bien le cœur battant de l’exposition, d’autres médiums y trouvent aussi leur place. Des artistes confirmés y côtoient de jeunes talents, les bourreaux de travail observent les dilettantes, toute combinaison est probable.
Le mot bal nous vient de l’italien ballo et se définit comme une réunion, une assemblée où l’on danse. S’il s’agit, pour l’exposition, d’une danse, c’est celle des œuvres les unes avec les autres, avec les livres et avec le public qui les regarde.
On trouve également dans l’étymologie de bal le verbe allemand ballen que l’on peut traduire par se serrer, s’amonceler. Là encore, les œuvres vont foisonner dans l’esprit d’un bal, se serrer, se frôler.
Il est des bals de tout type, certains sont champêtres, de promo, d’autres masqués ou populaires. Celui-ci est un bal d’hiver, un bal dessiné ou un bal de gestes peut-être. C’est un bal qui n’a d’autre prétention que de dégager un peu de chaleur et d’entrain, de faire découvrir ou aimer encore davantage des artistes que nous estimons. C’est le premier bal du Rond-Point, soyez les bienvenus !
Marine Pagès , José Maria Gonzalez et Alexandre Leger